top of page

Les bacchanales et de nombreuses autres scènes bachiques sont liées aux mystères dionysiaques

LA BACCHANALE DES ANDRIENS, Titien, 1523/26 - Museo del Prado, Madrid

LA BACCHANALE DES ANDRIENS
Titien (
1488-1576)

1523-1526

Museo del Prado, Madrid

 

 

 

Les habitants de l'île d'Andros (les "Andriens") y célèbrent le don que leur fait Dionysos, un fleuve de vin. Il s'agit là d'un de ces "miracles" attribués au dieu par les croyances populaires lorsque avec le temps celui-ci se trouva vénéré comme dieu de la vigne. Déjà dans les Bacchantes, Euripide contait ces merveilles : "L'une de son thyrse ayant frappé la roche, un flot frais d'eau limpide à l'instant en jaillit ; l'autre de son narthex ayant fouillé la terre, le dieu en fit sortir une source de vin. Celles qui ressentaient la soif du blanc breuvage, grattant du bout des doigts le sol, en recueillaient du lait en abondance. Du thyrse orné de lierre s'égouttait un doux miel ... Ah ! que n'as-tu, présent, contemplé tout cela !" 

Les habitants de Téos en Ionie, de leur côté, se vantaient de cette source de vin qui jaillissait chez eux à date fixe, attestant que le dieu était bien né en ce lieu (Diodore de Sicile et Pline l'Ancien). A Elis, la veille de la fête du dieu, des jarres préalablement scellées étaient placées vides dans le temple : on les retrouvait au matin emplies de vin. 

> Découvrez les œuvres dans leur entier en cliquant sur les vignettes

1. "A première vue on croirait à une pastorale : un groupe d'hommes et de femmes qui se retrouvent dans la nature pour festoyer, tout en badinant. Ces 'humains' sont en fait des dieux [...]. Une nuit, alors que la nymphe Lotis est endormie, Priape s'approche d'elle. Le dieu légendairement îthyphallique s'est épris d'elle. Il est sur le point de la toucher lorsque l'âne de Silène, fidèle compagnon de Bacchus, se met à braire, ce qui réveille tout le monde y compris Lotis ; c'est ainsi que, au grand amusement de tous, la jeune fille échappe aux avances de Priape" (Patrick de Rynck, Le sens caché de la peinture, Leçons des maîtres anciens, Ludion). Ovide est à l'origine de cette histoire.  Voici que Fernand Botero dit de ce tableau : "L’étonnante toile de Giovanni Bellini est l’une de mes œuvres préférées de l’histoire de l’art ; dans cette œuvre, l’extraordinaire précision héritée de la technique à la détrempe (a tempera) précédemment utilisée, se marie à la sensualité obtenue par la peinture à l’huile, récemment apparue à l’époque en Italie. Par ailleurs, la nouveauté - dans la peinture italienne du XVIe siècle - du sujet et de la composition, son lyrisme de l’abandon et du plaisir sera par la suite une source d’inspiration pour toute une série de peintres, du Titien et de Poussin à Ingres et Picasso. Le raffinement des couleurs y constitue l’une des plus belles démonstrations de maîtrise des diverses formes chromatiques atteinte par la peinture vénitienne."

 

5. Ce tableau illustre peut-être un passage de Philostrate évoquant l'île d'Andros où, par la grâce de Bacchus, le vin coulait en ruisseau. Poussin a pu s'inspirer de la Bacchanale des Andriens de Titien (cf. ci-dessus) - Source : Louvre

bottom of page