Van Gogh voit rouge : soyons précis

LA VIGNE ROUGE Vincent Van Gogh, 1888 - Musée Pouchkine, Moscou

Huile sur toile, 73 cm x 91 cm

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Van Gogh peignit à l’huile trois paysages de vignes : La Vigne verte et La Vigne rouge lors de son séjour en Arles où il séjournera à partir du 20 février 1888 ; Vignes avec vue d’Auvers quand ensuite il est allé fin mai 1890 se faire soigner par le Docteur Gachet. Il a alors également peint, à l’aquarelle, de Vieilles vignes et une paysanne.

La Vigne rouge est l’une de ses toiles les plus connues, dont on a souvent prétendu et colporté que c’était la seule qu’il avait vendue de son vivant, en février 1890, cinq mois avant son suicide. Soyons plus précis : « l’une des rares toiles qu’il a pu vendre de son vivant » (Ingo F. Walther).

L’appel du sud : Van Gogh était allé chercher dans le Midi plus de lumière, plus de couleur. Il nous propose ainsi une vendange fin octobre près d’Arles, alors que la vigne est rouge. Des experts agronomes s'y sont intéressés d’un point de vue sanitaire : à la fin du XIXème siècle, la viticulture subit en effet les ravages du phylloxéra. La teinte rouge et jaune du feuillage en période de cueillette des raisins et l’affaissement au sol des ceps témoigneraient, selon eux, de la progression irrémédiable de l’épidémie (comme a pu l'indiquer en son temps un magazine bien connu des amateurs "éclairés" de vin). C'est également ce qui avait été dit au Musée Virtuel du Vin par un autre agronome appartenant à une famille de viticulteurs.

Mais tout cela est bien curieux : bien que située dans une région méditerranéenne, cette vendange est tardive, fin octobre. Habituellement, les vendanges ont lieu avant que la vigne ne prenne cette couleur. Il y a pléthore de vendangeurs, vingt et un ! Il va bientôt faire nuit. Que penser de la réalité de cette vendange ? A-t-elle vraiment eu lieu comme le présente Van Gogh, a-t-elle même vraiment eu lieu à cette date ?

Pour en savoir plus... >>

Galerie De vigne en port >>

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MVV Le Musée Virtuel du Vin est également présent sur Twitter. Sa version anglaise The Virtual Wine Museum est également présente sur Twitter.

Miniatures persanes : la porte de la joie

BOIRE DANS UN JARDIN AU PRINTEMPS,

JEUNE HOMME OFFRANT DU VIN A UNE JEUNE FILLE c. 1430 - The Metropolitan Museum of Art, New York

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Le Musée Virtuel du Vin vous propose de découvrir sa troisième et nouvelle exposition. Les Rubaïyat d'Omar Khayyâm sont un contrepoint aux miniatures persanes classiques et aux fresques persanes de style miniaturiste présentées. Le vin, très fréquemment cité dans ces quatrains, y apparaît comme un remède à la mélancolie qu'engendrent le temps qui passe et la brièveté de la vie. "Bois et sois heureux" est le refrain de ces poèmes épicuriens. Pour Khayyâm, le vin est un élixir de vie, "la porte de la joie", celle de la dégustation du vin, de la naissance du printemps, des fêtes conviviales, des rêves amoureux, des scènes galantes : "Elle passe bien vite cette caravane de notre vie. Ne perds rien des doux moments de notre vie. Ne pense pas au lendemain de cette nuit. Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie." Ou encore : "Au printemps, je vais quelques fois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri. Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin, je ne pense guère à mon salut. Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien."

Astronome, poète du vin et épicurien, Omar Khayyâm affirme : "Mon seul rêve, ma seule ambition est d’avoir un jour un observatoire, avec un jardin de roses et de contempler éperdument le ciel, une coupe à la main, une belle femme à mes côtés."

QUELQUES MINIATURES POUR DONNER L'ENVIE D'ALLER PLUS LOIN

Ci-après, quelques unes des trente oeuvres présentées.

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EN PARALLÈLE, DEUX AUTRES EXPOSITIONS

Bertrand Sallard, peintre abstrait, présente ses Variations sur le thème des travaux au rythme des saisons, de la vigne au vin.

Expositions virtuelles : Bertrand Sallard, Au Rythme des saisons >>

Avec le Street Art, Bacchus et le vin s'emparent des murs. Certains perçoivent le graffiti comme indésirable, d'autres considèrent qu'il est, dans ses approches les plus élaborées, une forme d'art plastique méritant l'attention. A vous de juger !

Expositions virtuelles : Street Art / Graffiti, Bacchus et le vin s'emparent des murs >>

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Du pain et du vin pour les "pôvres"

DISTRIBUTION DE PAIN ET DE VIN

Francesco d'Antonio, 1478-1481 - Oratorio dei Buonimi di San Martino, Florence

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Cette fresque illustre la charité chrétienne : donner du pain à ceux qui ont faim et du vin à ceux qui ont soif. Il semble que le vin soit puisé de la cuve de fermentation pour être aussitôt distribué. La même scène aurait pu être saisie aux Hospices de Beaune, que venaient de fonder le chancelier Nicolas Rolin et sa femme Guigone de Salins. Il y avait tous les jours la même distribution aux "pôvres". C’était déjà reconnaître que le vin était un produit de première nécessité. Il servait à combattre le froid en hiver et à se rafraîchir en été. Mais c’était beaucoup plus qu’une simple boisson : redonnant forces et énergie, le vin était considéré comme un véritable aliment au fort pouvoir calorifique et porteur de nombreux sels minéraux. Enfin, l’eau au Moyen-Âge n’étant guère potable, il était nécessaire de la couper avec du vin (et non pas l’inverse comme dans notre enfance !).

Un aliment, un remède, un réconfort >>

Foodstuff, Remedy and Comfort >>

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