Le vin, compagnon de la vie quotidienne
VIEILLE FEMME FAISANT CUIRE DES OEUFS (détail)
Diego Velázquez (1599-1660)
1618
National Galleries of Scotland, Edinburgh, Grande-Bretagne
Pendant longtemps, le vin est considéré comme un aliment. Il reconstitue les malades, réconforte les travailleurs et accompagne les repas en famille. Quant aux cafés, pour nombre de leurs clients, ils sont comme une famille de substitution et une façon de tuer le temps.
DISTRIBUTION DE PAIN ET DE VIN
Francesco d'Antonio (1433-1484) ?
1478-1481
Oratorio dei Buonimi di San Martino, Florence
Cette fresque illustre la charité chrétienne : donner du pain à ceux qui ont faim et du vin à ceux qui ont soif. Il semble que le vin soit puisé de la cuve de fermentation pour être aussitôt distribué. La même scène aurait pu être saisie aux Hospices de Beaune, que venaient de fonder le chancelier Nicolas Rolin et sa femme Guigone de Salins. Il y avait tous les jours la même distribution aux "pôvres". C’était déjà reconnaître que le vin était un produit de première nécessité. Il servait à combattre le froid en hiver et à se rafraîchir en été. Mais c’était beaucoup plus qu’une simple boisson : redonnant forces et énergie, le vin était considéré comme un véritable aliment au fort pouvoir calorifique et porteur de nombreux sels minéraux. Enfin, l’eau au Moyen-Âge n’étant guère potable, il était nécessaire de la couper avec du vin...
Pour en savoir plus : Galerie "Aliment, remède et réconfort" >>
LE DÉJEUNER
Gustave Caillebotte (1848-1894)
1876
Collection particulière
Dans la salle à manger de leur hôtel particulier, rue de Mirosmesnil, la mère du peintre, Madame Martial Caillebotte et son frère René prennent leur repas, servi par leur majordome. Madame Caillebotte porte encore le deuil de son mari disparu il y a moins de deux ans. Ils émergent à peine de la pénombre tandis que scintillent les cristaux du service de table. Il s'agit du service Harcourt, dont la forme originelle a été créée par la maison Baccarat en 1841 et qui est encore vendu aujourd'hui pour parer les plus grandes tables. Les carafes jettent une resplendissante lumière dans cette salle à manger sombre dans ce nouveau Paris haussmanien...
CAFÉ DE NUIT
Vincent Van Gogh (1853-1890)
1888
Yale University Gallery, New Haven, Etats-Unis
Vincent Van Gogh écrit à son frère Théo (août 1888) : " Je vais aujourd'hui probablement commencer l'intérieur du café où je loge... C'est ce qu'on appelle ici un "café de nuit" (ils sont assez fréquents ici) qui restent ouverts toute la nuit. Les "rodeurs de nuit" peuvent y trouver refuge un asile donc, lorsqu'ils n’ont pas de quoi se payer un logement ou qu’ils soient trop soûls pour y être admis". Le café est peu animé et le violent éclairage des lampes à gaz accentue sa désolation. Sous le regard du garçon de café, un couple et quelques rares clients assoupis traînent leur solitude jusqu’à tard dans la nuit. Le vin y côtoie l’absinthe. Van Gogh ajoute un mois plus tard : "J’ai cherché à exprimer que le café est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes...".
COLLECTION DE BOIRE EN SAVOIR-BOIRE
LES COLLECTIONS DE PEINTURE DU MUSEE VIRTUEL DU VIN
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